Ludwig Von 88 + René Binamé

Date :

Organisé par : 

LUDWIG VON 88 – Punk approximatif / FR

All linksFacebook

Fabrice, Laurent, Olaf, Karim et Bruno se mettent à composer, dès 1983, une poignée de morceaux résolument ancrés dans une dérision au quatrième degré (du nirvana bien entendu) sans pour autant se cacher d’une critique acide de la société française. Après une enfance plutôt mouvementée, cette joyeuse troupe montre rapidement une prédisposition pour la musique minimaliste et la communion extatique avec son public, mais ils seront malgré tout exclus du Conservatoire pour avoir adapté « L’hymne à la joie » pour orchestre de balafons avec chœur d’éléphants nains.

Subissant entre temps quelques métamorphoses (départs d’Olaf, Fabrice et Laurent, arrivée et départ de Gondrax, arrivées de Charlu à la basse et de Jean-Mi aux machines), enchaînant les albums où le mauvais goût assumé le dispute à l’inconscience juvénile, dénonçant les petits et grands travers d’une France qui sent trop souvent le moisi. Totalement libres et dans une permanente recherche du flagrant délire, leurs apparitions scéniques témoignent de performances qui resteront bordéliques et légendaires pour les générations futures. Ils jouent partout. Dans des caves, des squats, des usines désaffectées, des cantines de fac, des asiles, des champs, des stades, des auditoriums d’université, des granges, sur des camions, dans des manifs, sous des églises, dans des grottes, sur le parvis de Beaubourg, au Hellfest et même dans des salles de concert parfois. Combien de fois ? A vrai dire, personne ne le sait exactement au bout de ces 40 dernières années. Chercher la réponse reviendrait probablement à compter les poils du torse de King Kong.

Ludwig Von 88 prouve depuis quatre décennies que la révolution, finalement, peut aussi être un diner de gala entre gens aux cheveux multicolores, à l’image de leurs diversité. Charlu, le bassiste, est originaire des Antilles, né à Madagascar mais élevé aux rillettes du Mans. Karim, le chanteur est à moitié arabe, un quart breton, un huitième alsacien et le reste pas très clair. Il fut élevé par des singes dans une forêt de Bornéo et apprit les règles de l’harmonie et du contrepoint avec Richard Clayderman. Nobru, célèbre joueur de mandoline, quant à lui est un peu basque, un peu espagnol, un peu parisien, un peu bouddhiste, un peu reggae, un peu salsa. Et ce trio infernal ne serait pas au complet sans la présence éternelle d’une boîte à rythme (instrument sympathique qui s’arrête quand on lui demande), pilotée par Jean-Mi (alias Junior Cony).

Mais pourquoi 88 ?
Parce qu’ils sont originaires des Vosges
Parce qu’ils avaient prévu d’être Beethoven en 1988
Parce qu’à Hong-Kong, 88 est un chiffre porte-bonheur
Parce qu’ils étaient 88 dans leur formation originale
Parce qu’il y a 88 constellations dans le ciel et qu’ils ont été divinement inspirés par les sibyllines nuits d’été (à la campagne)
Par ce que 8 + 8 = 16, et que la seizième lettre de l’alphabet est P comme punk et pédalo
Parce que 8 x 8 = 64 qui est la date de l’incendie de Rome (ils ont été pompiers avant d’être musiciens).

Portes: 20h | Entrée côté Rhône

Prélocs & membres : 20.- | Sur place : 25.-

BILLETTERIE